Auteur du Sujet STEPHANE ROGE Le 30/10/2013 à 10h47 |
Après deux ans de crise et un recul des prix plus ou moins marqué selon les régions, le marché de l'immobilier ancien est prêt à repartir.
La crise immobilière touche à sa fin. En deux ans, les prix ont reculé de 20 à 30% dans les
campagnes, de 10 à 15% dans les petites villes. Rien que sur les douze derniers mois, "deux tiers des départements affichent une
baisse de prix", confirme Vincent Chauveau, notaire et membre du Conseil supérieur du notariat.
Une chute qui devrait se poursuivre encore un peu, estiment les professionnels. "Elle sera, au
niveau national, d'environ 5% cette année", pronostique Bernard Cadeau, le président d'Orpi.
Pourtant, affirme l'économiste spécialiste du secteur Michel Mouillart, "la crise, qui avait
commencé en mars 2011, est terminée. Les prix devraient se stabiliser au printemps prochain".
Bien sûr, c'est le genre d'affirmation dont le marché a appris à se méfier, après les incantations
de professionnels plus adeptes de la méthode Coué que des statistiques. Sauf que, cette fois-ci,
les chiffres confirment le redémarrage. Cet été, après deux ans de morosité, l'activité a fait un
bond. "A fin août, nous affichions une hausse des volumes de 5% autour des zones tendues,
comme Paris, les grandes villes et certaines parties de la Côte d'Azur", reconnaît Bernard
Cadeau. Le nombre des transactions devrait même dépasser les 640.000 cette année. Un bon
cru si l'on prend la moyenne sur dix ans, mais qui reste en retrait de 25% sur 2011 (858.000
transactions) et de 12% sur 2012 (709.000).
+28% de prêts accordés
Ces acheteurs qui reviennent sont aussi, pour la quasi-totalité d'entre eux, des emprunteurs : leur
réveil a dopé l'activité des banques. "Contrairement aux années précédentes, nous n'avons pas
senti de creux cet été, à part les deux premières semaines d'août", s'étonne Joël Boumendil,
président du courtier ACE.
Conséquence : les volumes de crédits accordés, qui avaient baissé de 40% depuis leur pic de 160 milliards d'euros en 2011, ont redécollé au printemps. En septembre, ils étaient déjà en hausse de 28% sur douze mois. Cet été, certaines banques ont tellement prêté "qu'elles ont déjà réalisé leurs objetifs commerciaux pour l'ensemble de l'année, notamment grâce à la renégociation des prêts"
. Au point que certaines n'ont plus besoin de faire des efforts, et laissent flotter leurs taux au-dessus de ceux de leurs concurrents – c'est notamment le cas de LCL et de certaines Caisses d'épargne et Banques populaires.
+0,7% de prélèvements
Leur argument est tout trouvé : le taux des emprunts d'Etat français, qui sert de référence à celui
des crédits, a progressé de 1 point en quatre mois ! Entre mai et mi-septembre, l'obligation
assimilable du Trésor (OAT) est en effet passée d'1,68% (son taux le plus bas depuis dix ans) à
2,68%. Aujourd'hui, elle est retombée à 2,37% mais le mouvement a poussé plusieurs banques à remonter leurs grillesde 0,2 à 0,3 point.
Rien de dissuasif, cependant : les taux actuellement offerts sont parmi les plus
bas depuis trente ans ! "La baisse des prix et la baisse des taux constatées depuis janvier 2012
ont apporté un tel gain de pouvoir d'achat qu'elles permettent, théoriquement, à 20% de
ménages supplémentaires d'acheter", résume Maël Bernier, porte-parole d'Empruntis.
Théoriquement, car une bonne partie ont préféré jusqu'alors différer leur achat. On les comprend
: en attendant un peu plus, ils gagnaient en effet à la fois sur les taux et sur les prix. La crainte
d'une brusque flambée des taux et la peur de rater le coche les ont sans doute décidés à sauter
le pas. A moins que cela ne soit la perspective de payer davantage de taxes sur leur transaction.
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Jean Armand Le 18/06/2021 à 13h51 |
Je suis peut-être un peu partial, mais je crois que l'un des plus grands changements qui se produiront dans l'immobilier concernera la façon dont les investisseurs achètent des propriétés.
L'émergence des plateformes de crowdfunding immobilier permettra aux particuliers et aux institutions qui n'auraient normalement pas acheté de biens immobiliers par le passé de réaliser plus facilement ces investissements. De même, cela facilitera considérablement le processus de collecte de fonds pour les opérateurs.
De nombreuses personnes aimeraient participer à des investissements immobiliers, mais décident de ne pas le faire parce qu'elles ne veulent pas s'embêter et se prendre la tête. De même, ici il y a beaucoup d'opérateurs et de promoteurs immobiliers qui ont de grands projets qui ont besoin de financement, mais qui ne peuvent pas obtenir de financement en raison de l'illiquidité et de l'inefficacité du marché. Le crowdfunding immobilier résout ce problème en réunissant ces deux parties. |